UNIVERSE ! I'm ready.

C’est compliqué, aujourd’hui, d’être un amoureux de l’amour.
Nous vivons dans une époque de surconsommation, de vide, d’inodore, d’incolore, d’insipide.
Tout va vite, tout se jette, même les sentiments.

Dans trois mois, cela fera trois ans que je suis célibataire, après une relation de sept ans.
Est-ce que j’en ai profité ? Oui.
Est-ce que je me suis amusé ? Oui.
Ai-je eu des crush ? Oui.
Des regrets ? Non.
Des doutes ? Oh oui.

Je me définis comme un amoureux de l’Amour. Et jamais, non jamais, je ne perdrai espoir.
L’amour est l’un des sentiments les plus puissants qui soient.
Tout comme la haine.
Mais la haine, elle, naît souvent de l’amour. C’est pour cela qu’ils sont si étroitement liés.

Aimer l’Amour, aujourd’hui, c’est compliqué.
J’ai essayé les applications de rencontre, pensant naïvement y trouver quelqu’un qui m’intéresse, me comprenne, me fasse vibrer.
Mais quelle surprise…
J’ai eu l’impression de tomber sur un comptoir de boucherie Renmans : 75 % d’hommes, 25 % de femmes.
Un marché. Une vitrine. Une compétition.

On se sent obligé de sortir du lot, de porter un masque, de se vendre.
On désespère de ne pas avoir de like.
On s’exalte pour un match.
On s’ennuie après une heure de discussion.
On se fait ghoster après quelques jours, juste parce qu’on a osé ne plus envoyer le premier message.
Et dans ce silence, on trouve la réponse à la question qu’on n’osait pas poser : Est-ce que je l’intéressais vraiment ?

Qui ne dit mot, consent ?
Non.
Parfois, qui ne dit mot… s’en fout.
Et on réalise que tout ça, ce n’était peut-être qu’un moyen de nourrir son ego.
Combler l’ennui.
Tuer le vide de quelques heures.

Trois quarts de mes amis se marient.
Ils ont des enfants.
Et moi, j’affiche un sourire. Je dis :
“Naaah, tranquille. Je suis pas prêt. J’ai pas envie d’enfants. Je m’amuse bien. Je fais ce que je veux, quand je veux. Aucune attache. Aucun compte à rendre.”
Putain.
Jamais je ne me suis autant menti à moi-même que maintenant.
Jamais.

Bien sûr que je veux avoir à rendre des comptes.
Bien sûr que je veux des attaches.
Je veux faire ce qu’on a envie de faire.
Et oui, j’ai envie d’enfants.

Vous vous rendez compte ?
J’étais prêt à dire à quelqu’un :

“Non, moi non plus, je n’ai pas envie d’enfants.”

Juste pour être avec elle.
Juste pour goûter, ne serait-ce qu’une goutte, de ce sentiment si puissant.
Je suis en manque.
En manque de cette drogue qu’est l’amour.
Prêt à sacrifier mes valeurs, mes envies, juste pour ressentir à nouveau.

Je suis un Ted Mosby.
Je suis prêt à faire 1245 km, juste par curiosité.
Parce qu’elle est la seule, depuis des années, à m’envoyer des messages sans que j’envoie le premier.
Parce qu’elle commence à apparaître dans mes rêves.
Parce qu’elle fait naître en moi des questions que je ne m’étais jamais posées.
Parce qu’elle influence mes humeurs :
Quand elle ne me parle pas, je suis ronchon.
Quand on discute beaucoup, je suis léger, presque heureux.

Ce n’est peut-être pas encore l’amour.
Mais c’est ce qui s’en rapproche le plus, pour moi, en ce moment.
Et rien que cette infime goutte de ce que ça pourrait devenir…
Ça me fait serrer la mâchoire.
Comme quand on mange du sucre après plusieurs jours sans.
Ou quand on boit un grand verre d’eau cul sec après une longue soif, avec ce fameux “Aaaaaaah” à la fin.

Univers, je suis là.
Debout, les bras ouverts, le cœur prêt.
Comme ce jour de septembre, lors d’un simple barbecue, où tout semblait possible.
Je suis de nouveau prêt à croiser le regard de celle qui fera vibrer mon monde.

Je sais, on dit souvent que l’amour vient quand on ne l’attend pas.
Mais moi, je l’attends.
Je l’espère.
Je l’appelle.

Je suis prêt à déplacer des montagnes, à traverser des frontières, à ouvrir toutes les portes.
Pas pour combler un vide, mais pour partager ce trop-plein d’envie, de tendresse, de vérité.

Fais-moi signe. 
Ne me lâche pas un "Vu."
Pas un miracle. Juste un signe.
Un frisson. Un regard. Un mot.

Je suis prêt.




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