Levez la main ceux qui ont des réponses.

Vous m'excuserez de la lenteur de rédaction de cet article. Ma main droite est occupé, un verre y est serrer entre mes doigts velu et verdâtre de peau de légumes. Qu'ais-je dans ce verre? Une liqueur, fort sucré et riche aux amandes, une tasse en guise de cendrier non loin, une odeur de cigarette froide avec une d'entre-elle fumante encore, venant d'être griller à feu doux, des cendres éparpillées tout autour, le vent que produit mon ventilateur pour me permettre de supporter cette chaleur incommodante ne m'aide guère à garder mon petit nid propre fort longtemps.
La douce mélodie de la pluie, du tonnerre grondant dans ce ciel noir, parfois éclairé par une ligne bleue des plus merveilleuse accompagné d'un artiste poète, l'un des plus grand.

Je quitte de temps à autre ce verre pour déposer ma main sur mon front perlé de sueur, me posant une tonne de question, cherchant à y répondre, frustré de ne pouvoir y apporter réponse, en colère contre moi-même. Le geste qui suit prouve ma flemme de tendre le bras pour atteindre un mouchoir pour éponger cette main devenue moite de tristesse, mon short hawaïen vieux de je ne sais combien d'année fera parfaitement l'affaire.

Je me fous de savoir ce que je vais manger demain, je me fous de savoir si je finirai à l'heure au travail, je me fous de savoir quelles paires de chaussure mettre pour être en accord avec ce code couleur de merde décrété par les princes de la Mode, je me fous de toutes ces questions banales et aussi conne les unes que les autres.

Les questions auxquelles je ne sais apporter réponse sont bien plus profondes que ça, plus douloureuses qu'un fisting avec une batte de baseball avec des clous au bout, aussi brûlante que la lave en fusion sous la couche terrestre, aussi inexpliqué que les trous noirs, aussi infinie que l'univers.

M'affaler sur ma chaise, lâcher prise, écouter cet artiste, fermer les yeux et me laisser emporter par le flot de la mélancolie, ça m'aide. Non pas à apporter réponse, mais à oublier quelques instants cette raison qui m'acharne à vouloir trouver la solution à ce mystère, vouloir le résoudre. Je ne suis pas Sherlock Holmes, juste un Homme des plus banales, tapi dans la pénombre du Noir. Je me lève chaque matin, café à la main, cigarette dans l'autre, à fixer mon image dans ce miroir sali par des éclaboussures de ma négligence du soir précédent, dentifrice, savon, larmes.

Le questionnement, c'est comme l'alcool, c'est à consommer avec modération, malheureusement, Modération m'a posé un lapin et doit sans doute se faire culbuter dans l'arrière boutique d'un bar miteux avec pour seul désinfectant au toilette, votre propre pisse. J'ai une gueule de bois monstre chaque matin, avec ce sentiment d'être un légume délavé, inutile, bon pour le recyclage.

L'époque de l'innocence me manque éperdument, cette époque où les seuls questions étaient : " On sort tantôt pour un foot? On joue à ça, ou ça? Etc ", cette époque où notre cerveau se limitait à courir et rire, à faire des conneries comme sonner à un porte, partir en courant en éclat avec cette petite peur que le propriétaire sorte, furieux, fusil à la main. Balancer un oeuf sur des portes et vitres.

Il est temps pour moi de clôturer cet article, mon verre est vide, ou non-rempli pour certains, j'ai toujours ce sentiment d'être perdu, aucune réponse ne m'est encore venu, l'espoir s'amincit petit à petit pour faire place au Vador, le côté Obscur. Mes paupières sont lourdes, il est très fatiguant de se poser des questions et de voir ses efforts inutiles. Du temps perdu qui pourrait être consacrer à vivre ou... du temps gagner qui est consacré à mourir...

A la revoyure, peuple, voyez ma flamme noir parmi la foule, annonciateur d'apocalypse, que cette nuit m'aide à rêvasser d'un monde sans question. J'espère ne pas avoir une trop grosse gueule de bois marquer au fer rouge par des cernes de suies,
Ar'vi.

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