Abominable Roi des Neiges

Si on vous donnait la simple mission de décrire votre vie, ressentit en ce moment-même, en un seul mot, lequel utiliseriez-vous ? Je vous laisse réfléchir pendant les minutes qui vont suivre votre lecture.
J'ai trouvé mon adjectif correspondant le plus parfaitement possible, il n'est pas des plus joyeux, il est a utilisé avec modération et donne plus de sensation qu'une montagne russe digne d'un circuit de Mario Kart sous l'effet du cannabis, le voici, le voilà dans toute sa splendeur : la solitude.

Un léger sourire me vient à l'écriture de ce mot, à la pensée même, un sourire qui ne veut pas dire que la blague était marrante mais sans plus, qui ne veut pas dire que cette fille que je viens de regarder est jolie, qui veut simplement dire regarde la réalité en face l'ami, tu es seul. Lorsque je me retourne après avoir marcher quelques mètres dans cette neige des plus blanches, je ne vois qu'une seule trace de pas, les miens.
Ce genre de sourire qui signifie qu'on a pas d'autres choix d'accepter son sort et d'avancer, c'est avec une désinvolture glaciale, les mains bleutée dans les poches, un haussement d'épaule que je continue mon chemin, les pieds si lourd que même  Grylls ne peut savoir de qui provient ces pas, l'abominable homme des neiges ? Si ce n'est le cas, ça ne saurait que tarder, la solitude transforme un homme, on finit par l'adopter et cela en devient une drogue, on finit par se dire qu'on le mérite et que personne ne souhaite réellement venir me tenir la main,

Je ne suis pas né dans la solitude, mais je l'ai rencontré, j'ai fais sa connaissance et elle est devenue ma seule amie. Elle seule peut me comprendre, car elle seule m'écoute. Elle m'a adopté et me câline de ses bras froid et rugueux, travailler par l'âge de l'Hiver interminable.
Ce sourire me vint encore, il souhaite communiquer avec moi et après une petite discutions, nous sommes venu à la conclusion suivante... Je me suis battu, j'ai donné tout ce que j'avais à donner, sans même penser une seconde à un retour, j'ai crier, pleurer, débattu, relever, rien n'y fait. Ce sourire signifie non pas la victoire, mais la défaite, je ne peux que me résoudre à errer à travers cette nuit sans fin, pied nu. L'acceptation de la défaite n'apporte pas la convalescence, elle amène un cercle vicieux dans lequel je suis condamné a ressentir la même chose chaque soir. Je m'enfonce petit à petit à travers cette poudre blanche, la physique fait que plus un poids est lourd, plus il s'enfonce. Je vous laisse deviner ce qui devient de plus en plus lourd, non pas mon foie à force de subir un verre de temps à autre, ou mes poumons virant au noir, mais c'est bien cette chose collante qui pèse par dessus mes épaules, cette solitude dévastatrice.

De ces griffes, elle se cramponne à moi comme un chat approchant d'une baignoire, la peur dans les yeux de me perdre, nous ne formerons bientôt plus qu'un une fois qu'elle aura prise entière possession de moi et de ma personne. Seul, je ne peux m'en débarrasser, c'est l'essence même de la solitude, elle se nourrit du vide, tel un vers solitaire dans nos intestins. Est-ce mon destin ? J'en ai aucune idée, le destin je n'y crois pas plus que je crois en la possible éventualité de m'en sortir un jour, ce dont je suis sûr, c'est que même avec la plus belle volonté du monde, seul, cela ne sert à rien. C'est comme essayer de tailler une roche avec une pioche en bois.

J'ai pourtant fais tout ce qu'il me semble juste, oui, j'ai fais des erreurs, comme vous et j'en ressens le profond regret, mais j'ai essayé d'être le plus droit possible, même face aux tempêtes pouvant emporter la maison du 3ème petit cochon. Rester droit m'aura permis au moins de voir le soleil le plus longtemps possible. Tout n'est pas éphémère vous savez, j'ai remarqué au fil de mes expériences que les sentiments rapportant aux mauvaises choses, à l'obscurité, ce n'est pas éphémère, tant dit que la lumière l'est bel et bien. Pensez donc à un exemple des plus logiques. Le soleil procure toute sorte de bénéfice pour la planète Terre, dont la lumière, cette dernière est-elle illimité ? Bien sur que non, car si le Soleil vient à exploser, la lumière ne sera donc plus et apporte l'obscurité. La lumière dans cet exemple, est éphémère, mais l'obscur ne l'est pas car rien ne pourra venir remplacer cette boule de feu.

Elle fait mal cette vérité, n'est-ce pas? Un optimiste viendrait dire le contraire, mais ce qu'un optimiste se dit, c'est que tout va s'arranger, que mon tour viendra, que j'aurai mon 1/4 d'heure de gloire et le chaud rayon fera fondre mon iceberg.
Un nouveau sourire me vint, on peut le traduire par un rictus parfumé à l'ironie sauce sarcasme, parsemé d'un " fuck " des îles du nord sur son lit de sauce blanche farineuse et son coulis de rouge mijoté des années dans du fer. Attention, ça tâche et votre produit de remise à neuf n'y pourra rien.

Mes paupières lâchent aussi un rire, me disant qu'il est temps d'aller m'allonger, de me mettre en position fœtal de sécurité et de rêver d'un monde où tout est possible, ou tout est vraiment éphémère.

" Mieux vaut rester roi d'un royaume dépeuplé, que bouffon d'un royaume peuplé " UnParfaitInconnu

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