Requiescat in pace

Ce soir, j'ai été de nouveau confronté à une situation que je ne saurai jamais être à l'aise et je pense que cela va pour beaucoup de gens.

Le funérarium... Lieu où mort et hommage y réside, j'étais mal à l'aise, mais j'ai de nouveau combattu cela pour rendre un dernier hommage à un grand homme, cet homme, je vais vous en parler et vous expliquer ce qu'il représentait pour moi.

Vous le savez, si pas encore, vous allez le savoir, je n'ai pas eu une enfance des plus joviale et surtout pas des plus familiale. Nous étions 4 enfants en quête de réconfort maternel et paternel, que nous recherchons encore aujourd'hui, l'homme à qui j'ai dû dire au revoir ce soir était l'une de ses personnes que tu n'oublieras jamais, même si tu ne la connaissais pas beaucoup "plus que ça". Laissez-moi vous expliquer.

Cet homme, Monsieur Latour, un mauricien, vivait dans une petite rue pas loin de la mienne lorsque j'étais petit, cet homme là était investit dans les fêtes de l'école du quartier, où j'ai rencontré l'une de ses petites fille qui était déjà à l'époque une très bonne camarade de classe et qui est devenue une amie au fil du temps, nous nous voyons pas souvent, mais je sais que l'accolade que nous avons eu toute à l'heure était des plus sincère et venait du fond du cœur et nous n'avons pas besoin de nous parler tous les jours. Cet homme là, un jour, m'a proposé un service en échange d'argent de poche pour m'offrir une place pour la fête de l'école pour laquelle je voulais vraiment aller car tout mes camarades de classe y allait, mais pas moi, le vilain petit canard boiteux car à cette époque là, rien n'était glorieux. A croire que la poche de mon pantalon était troué car je n'avais même pas un centime et il m'était impossible de demander à mes parents pour diverses raisons. Alors cet homme, m'avait proposé de balayer sa terrasse en échange d'un petit billet.
Il aurait pu me donner par pitié ce billet sans rien demander en échange, mais non, il m'a proposé un petit boulot en échange d'un salaire.
Une fois le boulot fait, qui n'était pas des mieux fait et il aurait pu porter plainte au tribunal du travail pour négligence, mais il n'était que il voulait juste m'apprendre une leçon, tout travail mérite salaire et il voulait tout simplement m'aider.

Cet homme là, je ne connais pas sa vie de A à Z, je ne connaissais que très peu de chose finalement à son sujet et pourtant, j'avais cette sensation de le connaître car j'avais depuis ma tendre enfance, créer un lien inexplicable. Lorsque j'écris ses lignes, je suis évidemment triste de sa perte, mais je suis aussi fier et heureux d'avoir connu une personne de sa lignée. Sa lignée, mes amis, est d'une pureté que même Dieu ne peut égaler. Premièrement, j'ai toujours eu cette impression qu'il ne vieillissait absolument pas, de ma plus tendre enfance à jusqu'à maintenant, je l'ai toujours connu avec la même tête, c'est le Michel Drucker de Seraing mes amis, je vous l'assure.

Il était d'une pureté d'âme et d'esprit que même le mal qui toquait à sa porte, courait pour sauver sa peau. C'était un geyser de lumière à en faire jaillir une fleur des Limbes. Je n'ai jamais sentit une once de méchanceté, de jalousie, de parole méchante, de pensée même méchante.

Cet homme était la réincarnation de la bonté, de la gentillesse et de la pureté. Des hommes ainsi, il en existe que  tellement peu que je m'estime très heureux de l'avoir rencontrer.

Une partie de moi pense que c'est aussi grâce à lui que j'ai le cœur que j'ai aujourd'hui. Je n'ai pas un cœur pure, il est parsemer de noirceur, mais j'en suis persuadé que si je ne l'avais pas rencontrer, il aurait été plus noir. 

De plus, quand je vois la famille qu'il a réussit à construire, je ne peux qu'en rêver de construire pareil, car nul autre famille n'est plus exemplaire qu'eux, son cœur pur et sa gentillesse traverse ses enfant et ses petits enfants.

Cet homme, il allait à la salle de sport tous les jours, il était en meilleur forme que moi.
Cet homme, il était souriant, même si le monde voulait que l'on ne sourit pas.
Cet homme, il aidait des p'tits jeunes en quête de leçons et de sagesse.
Cet homme, il était invincible.

Cet homme, c'était et c'est Charles Latour.

A votre famille, je présente mes plus sincères condoléances, c'était un homme très respectable, respecter et il était d'une bonté sans faille et sans limite. Je partage votre tristesse et je vous souhaite de trouver le courage dans cette situation très peu confortable.
Je suis sincère lorsque je dis que vous pouvez être très très très fier de ce qu'il a créer. Vous. Je suis persuadé que d'en haut, il vous regarde avec fierté, vous êtes l’œuvre de sa vie et j'en suis très admiratif.

A vous, Monsieur Latour, je regrette de ne pas avoir été toquer chez vous plus souvent et d'avoir bu des pintes ensemble, je pensais très souvent à vous et je me disais à quel point vous étiez un homme bon et juste. Des comme vous, il en faudrait à tout les coins de rues. Je ne suis pas croyant, mais j'ai prié pour vous, pour votre famille, j'ai prié de toute mes forces et j'ai pendant un court instant, cru à un Dieu, à un paradis, à un ange. Vous êtes dorénavant un Ange. Lorsque je regarderai le ciel, j'aurai toujours une pensée pour vous, toujours.
Reposez en paix.