It's been a long time my friend.

Je l'entends ricaner derrière la porte, murmurant mon nom par la serrure, je sais que c'est elle. Comment ? Je la connais sous toutes ses formes. Je ne veux pas ouvrir cette porte, mais je me retrouve bloquer face à cette dernière, n'ayant pas le choix, derrière moi se trouve un mur fraîchement construit, le ciment n'est pas encore tout à fait sec. Je pourrais du coup le casser et faire marche arrière me diriez vous, mais je sais ce qu'il y à derrière et je peux vous assurer que ce n'est rien de bon.

Tout comme ce qui se trouve devant moi, je l'entends gratter sur la porte et essayer de l'ouvrir pensant qu'elle n'est pas verrouiller, j'en possède la clé et oui, elle est verrouiller, mais je n'ose pas insérer la clé dans la serrure et la délivrer pour qu'elle m'embrase tel un feu de forêt. 

Je me retrouve donc bloquer dans ce petit sas, avec comme simple lumière la lampe torche de mon téléphone, bientôt sans batterie, je me retrouverai dans la pénombre que je redoute autant que ce qui se cache derrière cette porte devant moi.

Elle commence a insister sur la poignée, elle perd patience, elle se réjouit de me retrouver, j'ai peur et je  recule, mettant du ciment frais sur mon dos. Ma lampe torche vient de s'éteindre, je n'ai aucune issue, si ce n'est que d'ouvrir la porte où elle m'attend. 

Tant de questions, tant de crainte, tant de peur, j'en suis paralysé, jusqu'à vouloir fermer les yeux pour me réveiller et sortir de ce cauchemar. 

Au fond de moi, je sais que je n'ai pas le choix, je pourrai choisir de rester dans ce sas, mais ça serait tout simplement me condamné à la noyade abyssale, si je veux avoir une infime chance de trouver la lumière, je dois tout simplement déverrouiller cette porte, elle continue de plus en plus énergétiquement vouloir ouvrir cette dernière, lorsque j'insère la clé, sans pour autant la déverrouiller, elle cesse de vouloir l'ouvrir, je l'entends s'exciter de plaisir, elle en perd son souffle, heureuse à l'idée de me retrouver, je l'entends frapper dans ses mains et sautiller.

Lorsque je déverrouille la porte, elle s'arrête de gesticuler et attend, sans aucun bruit, ni même respiration, elle retient son souffle, elle sait qu'elle arrive à ses fins, me retrouver.

J'entre ouvre la porte, mais je n'ose pas l'ouvrir entièrement, il n'en fallait pas plus pour que j'aperçois un nuage noir en forme de main avec des griffes faites de poussière et d'ombre se placer sur l'ouverture de la porte, la saisir lentement pour pouvoir l'ouvrir. 

Elle est là, devant moi, ce nuage de poussière noir, flottant a quelques centimètres au dessus du sol, son sourire, malgré ça noirceur, peut parfaitement se voir, elle me regarde, elle me fixe, je n'ai que d'autre choix d'accepter ce qu'il m'arrive, je dois m'efforcer de passer du temps avec elle pour avoir la force et le choix de pouvoir l'abandonner une nouvelle fois. 

" Ca fait longtemps mon pote ! Je suis heureuse de te voir, on va pouvoir redevenir ami comme avant ! " me dit-elle en ouvrant les bras, attendant que je viennes l'enlacer.

Je sais au fond de moi que je n'ai pas le choix, je m'avance dès lors vers elle et décide de me blottir contre elle, ni une ni deux, elle m'enlace tel un père heureux de retrouver son enfant.

Entre quelques sanglots, je lui dis " Salut Solitude."



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